Pourquoi le secteur de la construction aux États-Unis doit repenser le travail en hauteur

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TJ Lyons, fondateur de la campagne « Ladders Last », s'est forgé une réputation de fervent défenseur de la sécurité dans le secteur de la construction aux États-Unis. Son message principal aux ouvriers du bâtiment est simple : restez au sol.

Lyons s'est forgé une solide réputation en travaillant chez Gilbane Building Company et Turner Construction avant de fonder son cabinet de conseil, Lyonetics. Son approche est centrée sur l'alignement de la sécurité sur les programmes et la productivité plutôt que sur la seule application des règles.

Échelles durables, TJ Lyons, équipement d'accès, conception de PEM TJ Lyons. (Photo : TJ Lyons)

« L'un des principes fondamentaux que j'ai appris en matière de sécurité, c'est que les gens ne se soucient pas de faire les choses si c'est plus sûr. Si l'on parvient à concilier le calendrier de production et l'efficacité, ils y prêtent vraiment attention. L'objectif de ce que j'appelle mon "analyse du pourquoi" – mon approche de la sécurité – est donc de se concentrer sur l'efficacité du calendrier de production et d'obtenir la sécurité par défaut. Ils ne savent pas qu'ils rendent leur site plus sûr parce qu'ils sont excités à l'idée de gagner plus d'argent. Mais c'est en quelque sorte un principe fondamental sur lequel repose le capitalisme », explique-t-il.

Cette approche est à la base de « Ladders Last », qui prône le remplacement des échelles par des plateformes élévatrices à ciseaux et des plateformes élévatrices mobiles (PEMP) lorsque cela est possible. « “Ladders Last” sera probablement gravé sur ma pierre tombale à ma mort. Mais à mes débuts en 2009, nous étions sur un chantier et j'ai dit au chef de chantier : “Hé, ce type va tomber de l'échelle.” Il a répondu : “Ouais.” Alors j'ai dit : “S'il utilisait une plateforme élévatrice à ciseaux ou une plateforme élévatrice mobile, il travaillerait trois fois plus vite.” »

sécurité, formation, formation MEWP, formation accès, IPAF, formation IPAF La demande d'opérateurs de PEMP certifiés est forte en Amérique du Nord. (Photo : IPAF)

Le message a trouvé un écho sur le chantier. « Il a vu un homme sur l'échelle et lui a dit : "Hé mec, pourquoi tu n'irais pas te faire emmener ? Tu peux faire beaucoup plus de travail en une journée." J'ai alors compris que cette approche fonctionnait vraiment : se concentrer uniquement sur la sécurité en dernier recours. C'est en articulant tout cela que la prévention est essentielle. »

Lyons est franc à propos des comparaisons internationales, affirmant que les pratiques américaines sont en retard sur leurs homologues en matière d'adoption de contrôles éprouvés. « Je dirais que nous avons probablement 10 ou 12 ans de retard. J'ai visité des chantiers de construction dans huit ou dix pays, notamment au Moyen-Orient, au Royaume-Uni et au Japon. Aux États-Unis, nous sommes un peu en retard sur les bonnes pratiques des autres. Au Royaume-Uni, par exemple, on se trouve à proximité de lignes électriques aériennes, bien avant que la ligne ne devienne comme un filet de tennis qui nous dit : "Oh, vous vous approchez trop." Nous ne faisons pas ça ici. Aux États-Unis, on envoie simplement quelqu'un sur place et on dit : "Hé, prévenez Tony lorsqu'il est trop près des lignes électriques." »

Son plaidoyer consiste notamment à rendre ces pratiques visibles et reproductibles. « Il existe de nombreuses bonnes pratiques dans d'autres pays que nous n'avons pas adoptées pour diverses raisons ou dont nous n'avons peut-être pas connaissance. J'aime écrire des articles sur ce genre de sujets, car beaucoup de gens ignorent qu'il existe une méthode plus sûre, car, je cite, "nous avons toujours procédé ainsi dans cette entreprise". »

Photo montrant un élévateur à ciseaux Genie GS-1932 dans la flotte de Texas First Rentals. Un élévateur à ciseaux Genie GS-1932 dans la flotte de Texas First Rentals.

Les enjeux, dit-il, sont évidents dans les taux de mortalité. « On ne tue pas vraiment au Royaume-Uni comme ici [aux États-Unis]. Je pense que nous tuons cinq ou six fois plus souvent que là-bas, ce qui est un chiffre ahurissant. Et après toutes ces années, l'une des constantes que j'ai

On constate que si l'on intègre la sécurité à un flux de travail qui améliore la productivité, les gens s'y conformeront. Ils veulent faire du bon travail, et s'ils y voient un avantage pour eux-mêmes ou pour l'entreprise, la sécurité devient une conséquence naturelle.

Le mentorat et le renforcement des capacités font partie intégrante du modèle, positionnant la sécurité comme un levier plutôt qu'un simple ajout. « Si vous parvenez à inculquer l'idée que la sécurité n'est pas un fardeau, mais un outil pour améliorer l'efficacité de votre équipe, c'est là que le véritable changement se produit », explique-t-il. « Il ne s'agit pas de règles et de peurs ; il s'agit de concevoir des systèmes où les personnes sont protégées par défaut, et où le travail est ainsi mieux réalisé. »

Pour Lyons, l'innovation passe par l'élimination des travaux inutiles en hauteur, la préférence pour les PEMP aux échelles et une meilleure reconnaissance des dangers. L'objectif est autant culturel que technique : un chantier où la protection est intégrée et où l'efficacité est assurée. « Le lieu de travail le plus sûr est au sol », répète-t-il, soulignant le principe qui a façonné son travail, son engagement et sa réputation d'une des voix les plus influentes en matière de sécurité dans le secteur de la construction aux États-Unis.

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